Les collégiennes débattent en citoyennes

Dans le cadre de leur parcours scolaire en enseignement moral et civique (ex-éducation civique), deux groupes de troisième se sont rendus dans un café citoyen de la ville, le ‘Point de lumière’, lieu d’échanges et de rencontres ouvert à tous, pour mettre en pratique un débat. 

Après un cours sur les principes qui fondent notre société, les deux classes ont reçu au collège madame Adèle Côte qui a piloté l’ouverture de ce ‘café de la citoyenneté heureuse’ à Carpentras et écrit un ouvrage de réflexions sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (Citoyen-ne, ouvre-la). Ces articles de 1789 constituent aujourd’hui le socle constitutionnel de notre droit mais sont aussi un idéal qu’il convient d’interroger.

Ce fut l’objectif de cette rencontre durant laquelle les élèves ont pu réagir dans un état d’esprit dépassant le simple rapport d’apprentissage de connaissances, conformément aux attentes des nouveaux programmes (septembre 2016). Ainsi deux thèmes ont émergé :

-        -  L’apport des droits de l’homme dans le rapport éducatif, et notamment avec les professeurs…

-       -   Le « bonheur de tous » est-il possible ?

Par la suite, rendez-vous étaient pris pour un pique-nique citoyen entre midi et 14 heures pour les élèves volontaires. Des règles furent fixées et bien suivies pour la tenue des échanges : demande de prise de parole, indication de fin d’intervention personnelle, qualité de l’expression… 

Ces thématiques qui les touchent ont été approfondies au regard de la Déclaration :

 
Jusqu’où va la liberté de chacun dans une relation pédagogique ? Les élèves usent-ils profitablement de celle qui leur est donnée ? La « résistance à l’oppression » a-t-elle sa place dans une relation jeune-adulte ? Le groupe a fait ressortir d’intéressantes propositions sur le rôle des délégués, et pourquoi pas d’anges gardiens pour que chacune veille sur une camarade…

L’objectif proclamé du préambule de la Déclaration est-il atteignable ? Si oui, comment ? Les échanges ont surtout portés sur les différences entre les personnes, les tensions liées aux rapports humains, l’acceptation de l’autre…

Voici brièvement résumé cette expérimentation qui n’était pas totalement nouvelle, certaines ayant d’ailleurs fait référence à leurs temps d’échanges en pastorale, mais qui permit de faire preuve d’intelligence collective et d’entrevoir l’intérêt extrascolaire de nos objets d’étude, ainsi que de prendre l’air !

Bravo aux participantes pour leur qualité d’écoute et leur investissement personnel dans ce temps fort. Merci à Adèle pour sa contribution généreuse.
 

N. Stortz